Devise 1ère Démocratie

DÉMOCRATIE, ÉQUITÉ, SOLIDARITÉ, LAÏCITÉ

Une devise du peuple bien différente de ce qu’est la devise bourgeoise répétée depuis des décennies voire 2 siècles :
LIBERTÉ ,  ÉGALITÉ,  FRATERNITÉ
L’article 2 de la Constitution de 1958 à repris 2 alinéas de la Constitution de 1946 La devise de la République est
Liberté, Égalité, Fraternité.

Son principe est : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. « 

Pour le peuple traduit déjà une distance entre les gens de pouvoir et « le peuple » En fait ce « pour le peuple » est en complète contradiction avec ce qui précède : « gouvernement du peuple, par le peuple »

On ne pourrait  que souscrire au principe d’une République qui serait : « gouvernement du peuple, par le peuple  » .

Ceci  dit il faudrait être le dernier des crétins pour imaginer qu’un gouvernement « pour » le peuple puisse aboutir à une minorité dont les revenus s’accroissent chaque jour davantage alors que pour la majorité des citoyens le seul accroissement constatable est celui du chômage qui va de pair avec l’appauvrissement de l’écrasante majorité.

Il y a donc un très gros problème sur la pertinence du « principe » actuel de la République que la devise « Liberté, égalité, fraternité », qu’ont retrouve sur de nombreux édifices, prétend traduire.

D’où la nécessité d’une autre Constitution qui si elle met véritablement en œuvre le principe d’un « gouvernement du peuple, par le peuple » pourra être qualifiée non pas comme celle de la VIe République mais plutôt comme celle la 1e Démocratie Républicaine.

Si cette 1e Démocratie Républicaine doit avoir une devise, il serait souhaitable qu’elle ait plus de consistance et de pertinence que la devise actuelle. La devise d’une République se doit de cibler ce qui est fondamental dans le « vivre ensemble ».

Aujourd’hui notre devise est l’héritière de la Révolution bourgeoise de 1789. « Liberté, égalité, fraternité » Cette devise nous paraît indiscutable…  et pourtant elle fait appel à des concepts discutables pour caractériser le « vivre ensemble »

Liberté   un concept inconsistant.

La « liberté », c’est celle des capitalistes qui sont « libres de licencier » les exploités qui sont « libres » de crever ! La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 définit ainsi la liberté :

« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. » (article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme)

« La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. » ( article 5 de la Déclaration des Droits de l’Homme)

En cela, la liberté dans la devise nationale n’est bornée que par la loi, laquelle est la même pour tous, et tout ce qui n’est pas interdit par cette même loi est autorisé.

Ainsi définie la « liberté » se révèle un concept largement discutable car renvoyant à d’autres concepts qui sont eux même largement discutables. Ainsi en est-il des « droits naturels » et l’idée d’assurer aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits Que signifie « droits naturels » ? vaste possibilité de débats ouvrant à des interprétations multiples.. Que signifie  « d’assurer aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits » un concept sympathique sur le papier, mais en fait vide de sens. Il implique une notion de réciprocité qui n’existe pas dans la « vraie vie ». Quelle réciprocité y a-t-il par exemple (des exemples parmi beaucoup d’autres) entre le droit d’un propriétaire d’encaisser un loyer crapuleux, est celui du locataire de le payer, ou entre le chômeur et un employeur éventuel ?

La liberté fait partie de ces mots que chacun peut faire sien, mais qui glissent entre les doigts si on tente de les mieux définir, laissant place à des discours pouvant remplir des bibliothèques.

A la base la « liberté » au niveau individuel a pour fondamental le « libre arbitre » notion dont nul ne peut cerner la réalité.

Et sur une base si peu assurée, pour garder au mot « liberté » une capacité opératoire il va falloir lui adjoindre obligatoirement une quantité d’autres mots.

Ainsi, en dehors de la propagande qui atteint des sommets avec l’expression de « monde libre », le mot « liberté » sera modulé par d’autres mots restreignant, en le précisant, le domaine d’application. On parlera ainsi de : liberté de pensée, d’expression, d’opinion, d’association, de culte, de la presse, du commerce, d’entreprendre, syndicale, politique, de circulation  etc. etc… Une notion élémentaire de logique s’écrit ainsi Si  A —> B    alors   non B —> non A d’où on peut induire Si   non B —> non A  alors  non(non A ) —> non (non B)   soit  A —> B pour être très clair : Si non B —> non A   alors   A —> B

Aussi difficile à définir que soit le concept de « liberté », il est communément admissible que s’il n’y a pas de liberté, il ne peut y avoir de démocratie ce qui peut se traduire par

non liberté —> non démocratie    et donc      démocratie —> liberté La démocratie induit une nécessaire liberté dans le champ social.

Le mot DÉMOCRATIE fait clairement apparaitre que nous sommes dans le « vivre ensemble », un « vivre ensemble »  induisant la prise en compte de la liberté dans ses différentes acceptions et déclinaisons possibles.

Égalité   un concept socialement non pertinent

L’égalité est un concept qui n’a de sens que dans le domaine de notions  abstraites objectivisables. Par exemple on pourra  parler d’égalité de masse, de longueur   …  toute chose qui renvoie à une bijection avec l’ensemble des réels et induit une relation d’ordre au sens mathématique.
Ainsi le concept « d’égalité » induit celui de hiérarchie et ouvre la porte à toutes les injustices.
Ainsi la notion d’égalité est utilisée par la bourgeoisie comme alibi des pires injustices. ex : une même contravention pour « stationnement »  que ce soit une vieille « caisse » ou une « roll royce », qu’on ait un revenu de 10 000 € ou qu’on soit au SMIC ou au RMI….

Le mot adapté aux humains vivant en société est  ÉQUITÉ

Fraternité relève de l’injonction morale

À la différence de la fraternité dans laquelle le sentiment prend une part importante, la solidarité peut être impersonnelle et ne pas comporter de dimension affective.

La fraternité est un lien, un sentiment irraisonné, affectif entre une ou plusieurs personnes. Si elle est souhaitable, elle ne peut être exigée de qui que ce soit. C’est à nous de créer les conditions concrètes permettant son existence. Ce devrait être un objectif fondamental de l’éducation.

La solidarité implique une prise de position, un engagement, donc au minimum : un sujet de réflexion et l’identification de « partenaires en solidarité ». Elle doit logiquement déboucher sur une action.

La fraternité est une façon d’être, la solidarité une façon d’agir.

La solidarité indique une relation entre personnes ayant conscience d’une communauté d’intérêt (économique, social, politique, moral, spirituel) qui entraîne une obligation de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance. Le concept de solidarité introduit également la notion de dépendance réciproque.

On peut à l’occasion imposer la solidarité (la sécurité sociale par exemple), on ne peut en aucun cas imposer la fraternité. Le mot juste est : SOLIDARITÉ

Une 4eme  notion est indispensable dans ce monde  : c’est la LAÏCITÉ qui est le renvois dans l’espace privé de toutes les religions.

 

Ainsi la  PREMIÈRE DÉMOCRATIE  serait plus en adéquation avec la

devise : DÉMOCRATIE, ÉQUITÉ, SOLIDARITÉ, LAÏCITÉ