Lordon

Lordon Frédéric

Dans « Capitalisme désir et servitude »

Frédéric Lordon , comme d’autre « économistes » (Jacques Généreux du Parti de Gauche et Paul Jorion), ne fait pas la distinction entre  PRIX et VALEUR.

Truffer «  Capitalisme désir et servitude » de latinismes et de pseudo mathématiques peut impressionner certains mais ça ne cache pas le triste fait que ce livre, au mieux, relève de « l’invention de l’eau tiède » (et oui les patrons souhaitent que leurs exploités pensent qu’ils ont les même intérêts, les même désirs qu’eux, s’identifient à leur boite … la belle découverte … mais Frédéric tout le petit peuple de gauche sait cela depuis longtemps même si à ce sujet, il ne jargonne pas avec un pseudo produit scalaire de conatus) ou, plus grave, montre qu’on peut être un « économiste » directeur de recherche au CNRS se voir à gauche du PS, écrire dans le Monde Diplomatique, et ne pas faire la distinction entre le PRIX et la VALEUR.

Voila par exemple ce qu’écrit Frédéric Lordon dans « Capitalisme, Désir et servitude « 

« Spinoza ne cesse d’insister sur ce point : la valeur ni le sens n’appartiennent aux choses mais sont produits par les forces désirantes qui s’en saisissent. « Nous ne nous efforçons pas vers quelque objet, nous ne le voulons, ne le poursuivons, ni ne le désirons parce qu’il est un bien, mais au contraire nous ne jugeons qu’un objet est un bien que parce que nous le voulons, le poursuivons et le désirons » (Eth., III, 9, scolie).

Assurément cet énoncé compte-t-il parmi ceux qui font l’inquiétante étrangeté du spinozisme et lui donnent son pouvoir de déconcerter nos habitudes de pensée les mieux établies puisque, en inversant le lien que nous établissons spontanément entre désir et valeur, il ruine toute possibilité d’un objectivisme de la valeur. La valeur n’est pas une propriété intrinsèque des choses sur laquelle le désir, simplement récognitif, n’aurait plus qu’à se régler ; et notre désir n’est pas simplement effort d’orientation dans un monde de désirables objectivement déjà là

À l’exact opposé de la représentation spontanée qui pose l’antériorité de la valeur au désir, le scolie de (Eth., III, 9) énonce que ce sont les investissements du désir qui sont fondamentalement au principe de la valorisation des choses. Loin que le désir soit une induction par la valeur, c’est la valeur qui est une production par le désir. Et l’on est fondé à dire du désir qu’il est une puissance anxiogène.

Passons sur le vocabulaire qui est là pour marquer toute la distance entre un « universitaire » et le citoyen de base ….

Le manque de compréhension sur la valeur et le prix est tout entière dans cet extrait !… ce dernier aurait du sens si et seulement si le mot « valeur » utilisé par Frédéric Lordon, était remplacé parle le mot « prix ». Ce n’est pas un détail. Oui la « valeur » au sens économique est  » objectivisable « , oui la « valeur » est une propriété intrinsèque des choses produites. Pour être plus complet il faudrait plutôt écrire : « la valeur sociale dans une société donnée, à un instant donné »  *

Pour voir Lordon nous expliquer, avec le sourire qui va avec, que son livre est très pointu et s’adresse non pas au petit peuple mais aux universitaires à même de comprendre, toute la finesse de sa pensée.

 

 

Si vous n’avez pas trop le temps la quintessence lordonesque est là

Au dire même de Lordon, la journaliste donne une bonne idée du conatus.

 

Pour parler comme Lordon voilà ce qui pourrait être dit à tout exploité :

Comme la plupart des travailleurs salariés, vous considérez votre activité comme un « gagne pain », et, le matin, la seule idée de commencer une journée de labeur ne vous remplit pas d’une immense joie. Une certaine morosité vous envahit, la déprime n’est pas loin. Que se passe-t-il ?

Rien de grave soyez rassuré : c’est tout simplement que l’angle alpha entre votre conatus et le conatus de votre employeur est trop proche de 90°.

« In concreto »  ne voyez pas dans votre état une quelconque  « fluctuatio animi ». « Prima facie » et « lato sensu » libérez votre  « vis existendi » et « ad nutum » saisissez votre employeur et faites lui avaler son « conatus »  « ad libitum ».

 Merci professeur Lordon.

Téléchargez là, ou visionnez  en cliquant sur le lien ci-dessous, c’est tellement mieux !

Merci Frédéric quand un conatus rencontre un conatus qu’est ce qu’ils se racontent …  des histoires de cnatus !

Pour la totalité de la vidéo (désolé les « propriétaires » ont mis leur véto. On ne voit pas très bien ce que  « arrêt sur image » gagne à être moins connu ), c’était là (1h30mn36s)

Vous pouvez quand même voir la vidéo là
1ere partie

Puis là
2eme partie