Expliciter les divisions fondamentales pour mieux travailler sur ce qui réunit
Il est important d’expliciter clairement ce qu’on considère comme premier, comme fondamental dans un domaine donné. Ceci conduit à des propositions concrètes.
Ensuite il faut agir dans le sens de ces propositions avec ceux qui ont des propositions compatibles à un moment donné, bien que sous-tendues par une approche bien différente.
Un exemple
Ce qui divise : Beaucoup craignent l’épuisement des combustibles fossiles source principale de notre accès à l’énergie et discourent sur les « pics » pétroliers, gaziers et charbonniers. Cette crainte peu induire deux attitudes extrêmes avec tous les dosages intermédiaires :
– la pénurie annoncée doit nous inciter à apprendre à nous passer de ces combustibles (la résilience pour faire savant)
– cherchons du pétrole encore et toujours, de plus en plus profond et jusque dans l’Arctique qui fond grâce au pétrole, charbon et gaz déjà brulés.
En fait ce n’est pas la pénurie mais l’effet de serre qui nous oblige à ne plus émettre de CO2 le plus vite possible.
Il n’y a pas pénurie puisque la combustion de la moitié des réserves de gaz naturel, pétrole et charbon déjà exploitable suffirait à induire un bouleversement climatique catastrophique à l’échelle de la planète.
Ce qui réunit : il faut se passer le plus vite possible de tous les combustibles fossiles que ce soit pour une bonne (trop de CO2 ) ou une mauvaise (pénurie) raison. Il faut agir avec les « résilients » pour se passer très vite des combustibles fossiles ET agir pour en arrêter toute recherche que ce soit dans l’Arctique ou ailleurs, le pétrole ou les gaz de schiste le pétrole bitumineux etc…
Bien sur l’arrêt des recherches signifierait gestion globale de l’énergie
La question fondamentale découlant de ce constat est celle de la nécessité d’une gestion au niveau mondial d’une ressource dont l’utilisation met en jeux les conditions de vie sur la terre entière.
Il est clair que cette démarche nécessaire et urgente pour les combustibles fossiles carbonés conduit à un questionnement sur la gestion des ressources sur notre planète, depuis toutes les ressources minières jusqu’au ressources agricoles en passant par les ressources halieutiques pillées par la pèche industrielle des pays fortunés.
Ces ressources ne doivent pas participer à créer des rentes de situation.