Ici on trouvera des « fictions » reflétant la réalité ouvrière « fiction »qui participent à une meilleure compréhension des nécessaires luttes ouvrières.
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Pour commencer un film de Pétri sorti en 1971
La classe ouvrière va au paradis
Ludovico Massa, (Gian Maria Volonté) dit Lulu, est un ouvrier d’usine italien âgé de 31 ans vivant à Milan avec deux familles à charge, l’une composée de son ex-femme et de leur fils et l’autre de sa nouvelle compagne et de son fils. Il travaille depuis 15 ans à l’usine B.A.N et a eu deux intoxications à la peinture ainsi qu’un ulcère. Lulu est un accro au travail et partisan du rythme à la pièce, grâce auquel il parvient à gagner suffisamment d’argent pour s’offrir une voiture et d’autres biens de consommation en travaillant parfois à un rythme infernal, Lulu est aimé par ses patrons, qui l’utilisent comme modèle pour établir des rythmes de production optimaux mais est détesté par ses collègues, qui confondent son assiduité avec de la servilité. Lulu n’est cependant pas heureux de sa situation, car le rythme de travail est si épuisant que lorsqu’il rentre chez lui, il peut à peine manger, s’abruti devant la télévision et n’arrive pas à faire l’amour. Il n’a pas de vie sociale et ne dialogue pas beaucoup avec ses proches, hormis avec un vieil ouvrier, à qui il rend visite dans un asile psychiatrique. Sa vie se poursuit dans cette aliénation totale, ce qui le conduit à ignorer les slogans de protestation criés et écrits par les étudiants anarchistes ou des mouvements syndicaux de gauche devant les grilles de l’usine. Un jour, il a un accident de travail et perd un doigt après avoir essayé d’extraire manuellement une pièce coincée dans la machine.
Cela lui fait soudainement prendre conscience de sa propre aliénation et de sa vie misérable. Il décide de s’élever contre le patronat, qui souhaitait lui faire un chantage et finit par rejoindre les revendications radicales des étudiants ainsi que certains ouvriers de l’usine, par opposition aux positions plus modérées des syndicats.
Moindre qualité mais regardable avec moins de débit
Les raisins de la colère.
Un jeune homme rentre à la ferme familiale en Oklahoma, après avoir purgé une peine de quatre ans de prison pour homicide involontaire. La Grande Dépression sévit alors et comme beaucoup d’autres fermiers, sa famille est chassée de son exploitation. Ensemble, ils partent à travers le pays dans l’espoir de trouver, un jour, du travail en Californie. C’est le début d’un périple éprouvant, de camps de réfugiés en bidonvilles de fortunes, dans une Amérique en proie à la misère et à l’oppression…
Elise ou la vraie vie
Adaptation du roman de Claire Etcherelli, prix Femina 1967. L’histoire décrit le monde ouvrier (les usines Renault) de la fin des années 50 et la romance d’une jeune fille (superbe Marie-José Nat) avec un militant algérien. Le film est sobre et intense, avec plusieurs scènes de rafle (nous sommes en pleine guerre d’Algérie) impressionnantes. C’est le racisme quotidien des français qui est ici montré, à un point qui dépasse l’imagination …
État de siège
À Montevideo (le scénario et le film ne parlent que « d’un pays d’Amérique du sud », mais laissent apparaître plusieurs références à Montevideo et à l’Uruguay), les rebelles d’extrême gauche du Mouvement de libération nationale (Tupamaros) enlèvent Philippe Michael Santore, officiellement fonctionnaire de l’Agence pour le développement international (AID – Agency for international development). Alors qu’il se décrit comme un conseiller technique, expert en communication et gestion de la circulation, ses geôliers lui exposent les preuves qu’ils ont recueillies et qui démontrent qu’il agit au nom du gouvernement des États-Unis en tant que conseiller pour la répression et la torture auprès des forces de sécurité du pays.
Le journaliste Ducas découvre qu’il s’agit en réalité d’un emploi de couverture, derrière laquelle se cachait un spécialiste américain de la lutte contre révolutionnaire.
Sacco et Vanzetti
New York, 1920. Deux Italiens, Nicolas Sacco, cordonnier, et Bartolomeo Vanzetti, marchand de poissons anarchiste, sont arrêtés et accusés du meurtre de deux hommes commis au cours d’un hold-up. Fred Moore, leur avocat, démontre leur innocence mais le procureur et le juge développent une argumentation imprégnée de xénophobie et de paranoïa . Le jury condamne à mort les deux anarchistes d’origine italienne.
De nombreuses manifestations partout dans le monde n’ont pus empêcher l’assassinat des 2 anarchistes.
Les penn sardines
A Douarnenez, au début du XXe siècle, ces ouvrières sous-payées travaillent dans des conditions misérables dans des usines de sardines. Elles feront grève par deux fois malgré les intimidations. Mais les Bretonnes n’ont rien lâché.
Cette fiction, qui s’enracine dans la réalité historique, est non seulement le récit d’un conflit, des conditions de vie et de travail difficiles des ouvrières, mais aussi l’occasion d’évoquer les droits des femmes dans la société de l’entre-deux-guerres.
Les camisards
Après la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV, en 1685, le culte protestant est interdit et les temples détruits. La persécution contraint beaucoup de fidèles à l’exil, ou à la révolte. C’est le cas dans les Cévennes, région montagneuse du Massif central, où les protestants rebelles se réunissent secrètement pour des cérémonies interdites. Face à une répression impitoyable, les prédicateurs protestants appellent à la rébellion : c’est la révolte des Camisards – de l’occitan languedocien camisa, « chemise » –, ainsi nommés car ils ne portaient que leur chemise en guise d’uniforme.
Menés par Jean Cavalier, apprenti boulanger, les camisards remportent deux victoires sur l’armée royale, en 1702 et 1704, grâce à leur parfaite connaissance du terrain et au soutien de la population. Les troupes royales, vont jusqu’à brûler des villages entiers. Les camisards sont finalement défaits : certains sont exécutés, ou envoyés aux galères ; d’autres prennent le chemin de l’exil.
Les camarades
A la fin du XIXème siècle, dans une fabrique textile de Turin, les ouvriers, soumis à un rythme de travail infernal, voient se multiplier les accidents. Trois d’entre eux entrent en conflit avec le contremaître à la suite d’un nouveau drame. Il est alors décidé, en guise de protestation, que tous partiront une heure plus tôt ce soir-là. Mais cette action n’est pas du goût des patrons, qui profitent de l’inexpérience de ces hommes simples pour les berner. Les sanctions tombent. L’instituteur Sinigaglia, un militant socialiste, fraîchement débarqué de Gênes, pousse les ouvriers à s’organiser…
En guerre
Les ouvriers de l’usine Perrin d’Agen protestent contre l’annonce de la fermeture annoncée par leur direction. Laurent Amédéo (Vincent Lindon) est le leader syndical à la tête de la contestation. Les ouvriers s’appuient sur un accord conclu deux ans auparavant de maintien de l’emploi pour cinq ans en échange d’un allongement du temps de travail pour un salaire identique (40 heures payées 35) et d’un renoncement aux primes