Le déserteur.
Le véritable chant initial interprété par Marc Robine et une femme non identifiée
Interprétation Marc Robine
Interprétation par une femme non identifiée à l’ECLA d’Aureilhan
Contrairement à toute les interprétations connues la fin n’est pas :
« Prévenez vos gendarmes
Que je serai sans armes
Et qu’ils pourront tirer «
Et « ils pourront tirer » relève d’un « esprit sacrificiel » façon christianisme ( ils pourront tirer … pas de problème, j’accepte par avance le sacrifice de mon assassinat ) et relève de la stupidité d’un point de vu logique.
On prévient quand il y a un danger.
Là nul danger pour les gendarmes puisque ce déserteur dit ne pas être armé.
Le danger pourrait être le comportement des gendarmes envers ce « déserteur, d’où la nécessité qu’il y aurait de les prévenir pour pour leur éviter une « bavure ». Mais non, ce n’est pas ça puisque ce « déserteur » les invite à tirer.
Des paroles stupide et sacrificielles. Demandées par Mouloudji !
Les véritables paroles initiales, en accord avec la simple logique et qui donnent un tout autre éclairage de ce qui les précède sont :
» Prévenez vos gendarme
Que j’emporte des armes
Et que je sais tirer «
Hélas, les débilités ultèrieures, demandées par Mouloudji et acceptées par Boris Vian, ont été reprises par Serge Reggiani, Joan Baez, Leny Escudero, Maxime Le Forrestier, Hugues Aufray, les sunlights, les stentors, Franfy joé ….. et jusqu’à Cali et jean Louis Aubert
Comme quoi une majorité d’interprètes plus ou moins connus peuvent suivre comme des moutons et chanter des trucs stupides sous couvert de bons « sentiments » plus « politiquement corrects » !
Le déserteur
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer de pauvres gens
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m’en vais déserter
Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans la tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir
S’il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que j’emporte des armes
Et que je sais tirer
Et que je sais tirer
Jean-Louis Trintignant interprète « Le déserteur »
Là c’est tonique sans contorsions !
Par le grand Marc Ogeret