Ici le fondamental est l’accès à une nourriture saine à un prix correct pour tout le monde et permettant aux producteurs de mieux vivre.
A cette fin il est nécessaire que la base de notre nourriture soit en rapport avec le lieu de vie et les saisons, il est nécessaire que l’essentiel (pas tout bien sûr, mais l’essentiel) soit produit et consommé localement.
Il est nécessaire que les municipalités, et communautés de communes créent autour des agglomérations des zones de maraichage bio misent à disposition, gratuitement et sur le long terme, (30, 40 ou 50 ans) avec comme contrepartie prioritaire l’approvisionnement des écoles, hôpitaux, maisons de retraites.
Ces zones devraient s’intégrer dans l’aménagement du voisinage avec les lieux de « loisir » des chemins et pistes cyclables permettant de faire le lien avec l’ensemble de la population.
On peut imaginer toute sorte d’accès à ces productions
– ramassage direct par l’acheteur
– achat direct local des produits au producteur
– coopératives locales de vente
– Obligation aux « grandes surfaces » de mettre à disposition une surface minimale de vente, à l’intérieur de la « grande surface » ayant une gestion entièrement indépendante, sous la seule responsabilité des producteurs locaux. ( Ça parait une atteinte à la « liberté » des pauvres Carrefour, Casino, Leclerc, Super U, Intermarché et Cie, mais c’est exactement ce qu’ont fait les capitalistes avec la partie Télécom des PTT qui ont étés obligés de laisser installer les équipements de leur « concurrents » dans leur propres locaux et obligés de leur laisser l’accès des liaisons jusque chez les particuliers. On ne peut pas faire MOINS que les capitalistes !… )
Bien sûr pour que la « concurrence » soit honnête il va falloir aussi instituer de forte taxes en fonction du transport, (CO2 oblige ) taxes qui pourraient aussi participer à la mise en place des zones locales maraichères …. en sorte que les tomates venant d’Andalousie en passant par Rungis en engraissant de nombreux intermédiaires soient au moins aussi chères que les tomates bio locales vendues directement.
Bien sur les financements de la PAC doivent aller dans ce sens et non pas financer les céréaliers et autres fabricants de substances plus ou moins alimentaires. Réappropriation des terres à des prix de plus en plus bas (et oui dans la même logique que pour le logement…. de bonnes taxes foncières aux propriétaires de terres agricoles, la mise à disposition gratuite sur le long terme aux producteurs encadré par des contreparties et le prix des terres agricoles s’effondreraient rapidement).
Idem pour l’ensemble de la distribution de tout ce qui concerne les denrées périssables : boucherie, charcuterie, laitages, fruits et légumes etc. etc.
Creuser un peu la question avec quelques schémas à l’appui serait bienvenu