Valeur et prix

Valeur et prix

Il semble que les économistes même ceux se situant à gauche (comme le médiatique Frédéric Lordon ou l’économiste du Parti de Gauche Jacques Généreux) aient beaucoup de mal à faire la différence entre la valeur (TTSI)  et le prix.

Que penserait-on
d’un physicien qui ne ferait pas la différence entre la masse et le poids ? nulle personne s’intéressant à la physique ne pourrait le prendre au sérieux !

Que penserait-on
d’un médecin qui ne ferait pas la différence entre virus et bactéries ? si on a de toutes petites connaissances en biologie, il devient impossible de lui accorder la moindre confiance !

Très rapidement quand la question de la valeur est abordée ils tombent dans le subjectivisme le plus inconsistant.

La valeur d’un bien dans un société donnée est en rapport avec le temps de travail social qui a été nécessaire pour le produire. La plupart  des « économistes » y compris à gauche, ont une vision  fantaisiste de la valeur. L’expérience montre que, aussi bien pour ces « économistes » que pour la plupart des personnes, le mot « valeur » conduit à des interprétations diverses

  Le prix est le montant monétaire contre lequel s’échange un « bien » , l’usage d’un « bien » ou un service.

La valeur ou TTSI (Temps de Travail Social Inclus ) relève de l’objectivité d’une activité productrice.

Le prix relève de la subjectivité qui est  indissociable des affects et des rapports de force.

Ces 2 notions, TTSI et prix sont nécessaire pour comprendre véritablement la notion de marchandise.
Notion nécessaire, car c’est elle qui permet de différencier
1 – ce qui relève d’un véritable marché, la marchandise,
2 -ce qui ne relèvent pas du marché et implique donc d’autres modes d’accès, ce qui est le cas de la majorité  des « biens » et services nécessaires au fonctionnement de la société.

(il faut donc cliquer sur le lien ci dessous : c’est un peu lourd de préciser cela, mais hélas j’ai constaté que beaucoup consultent cette page sans consulter « Le marché et les marchandises », ce qui n’a pas de sens)

( Vers « Le marché et les marchandises » )

Creusons  un peu ces 2 notions de TTSI (valeur) et de prix

La valeur d’un bien dans un société donnée est en rapport avec le temps de travail social qui a été nécessaire pour le produire.

Bien sûr ce temps de travail social par unité produite ne se calcule pas à 1% près, mais il ne varie pas non plus au delà d’un rapport de 1 à 2.

Pour simplifier imaginons des objets neufs…

Seriez-vous prêt à échanger une brosse à dents contre une couette, un crayon papier contre un ordinateur, un Kg de pommes de terre contre un Kg de fraises des bois, un vélo contre une voiture, un verre à moutarde contre une casserole inox ?…

Non bien sûr. Et quelle en serait la raison ? C’est que la production de ces biens ne nécessite pas à première vue la même quantité de travail. Produire une voiture demande plus de travail que de produire une vélo, c’est évident. De même pour obtenir 1 Kg de fraises des bois il faudra plus de temps que pour obtenir 1 Kg de « patates ».

D’une façon générale la valeur des biens a une tendance à la baisse. Dit autrement, le temps de travail social nécessaire à la production ou reproduction d’un bien est de plus en plus faible.  Il n’y a rien de mystérieux dans ce fait. C’est dû simplement à ce que notre efficacité dans la production de biens  est de plus en plus grande.

Pour un bien quelconque le temps de travail pour le reproduire aujourd’hui sera inférieur au temps de travail qui aura été initialement nécessaire pour le produire.

Quoiqu’en pensent les économistes labélisés, c’est un fait objectif.

Trouver un bien qui demande plus de travail aujourd’hui qu’initialement relève de la mission impossible. Si vous y parvenez je serais curieux d’en prendre connaissance.

Pour ce qui est du prix, c’est bien différent.

Le prix est le montant monétaire contre lequel s’échange un « bien » , l’usage d’un « bien » ou un service.

Ici nous sommes dans le constat que le prix  relève largement du rapport de force et de la subjectivité :  c’est le meilleur moyen de masquer la violence des échanges inéquitables.

 Pour les prix le seul domaine où la subjectivité trouve des limites c’est celui du marché mais du véritable marché, celui des marchandises au sens définies ici.

Aussi les producteurs n’ont de cesse de nous persuader que, l’objet qu’ils nous vendent n’est pas une marchandise, (ce qui limiterait quelque peu leur marge) mais autre chose. Quelque chose d’exceptionnel, pas unique tout de même, ce ne serait pas crédible, mais exceptionnel. Cet achat n’est pas interchangeable. Attention, série limitée, il n’y en aura pas pour tout le monde. Cet achat vous fait entrer dans un groupe fermé qui vous place au dessus des gens « ordinaires ».

Il suffit de voir ce qui motive les achats  « Apple »,  « Nike », « Lacoste »   etc… etc…

Les mécanismes de base de la « pub » sont tout entier contenus dans ceci :

– Vous faites une bonne affaire (prix réduits, un acheté un « gratuit », la clim à 1 euro  etc etc )
et / ou

– Vous n’achetez pas une marchandise mais un objet qui vous place au dessus des gens « ordinaires ». C’est toute la problématique des « marques ». Ainsi vous n’achetez pas un vêtement mais un »lacoste » ou un « tartempion ». Vous n’achetez pas un sac mais un « vuiton ».

Ceci dit, la collectivité, sous la forme des « pouvoirs publics », peut largement intervenir dans le prix final d’un bien, que ce soit ou non une marchandise.

Le mode d’intervention permet de déterminer le degré social d’une société.

Pour les marchandises

 Le mode d’intervention relève de trois niveaux:

1 – La non interdiction à la vente.

2 – Les normes et règlements. (par exemple garantie 10 ans pièce et main d’oeuvre)

3 – Le taux de la TVA.

Pour les biens qui ne sont pas des marchandises

 L’intervention se fait au cas par cas en fonction de buts clairement explicités, les modes d’intervention étant adaptés aux buts visés.

Quelques exemples pour illustrer le propos.

L’eau distribuée par les réseaux n’est pas une marchandise :

Le prix de l’eau pourrait être variable en fonction d’un volume consommé par personne. Les 1ers m3 n’étant pas facturés, les suivants augmentant de plus en plus avec la consommation. C’est à la collectivité des citoyens de décider !

 Le logement n’est pas une marchandise

Le logement se trouvant en un lieu unique, 2 logements ne sont pas « interchangeables « 

Payer l’usage de son logement à proportion de sa valeur c’est à dire du temps de travail social qui a été nécessaire pour le produire,  et de sa durée de vie ». Ceci conduit à une contre partie pécuniaire en complet décalage avec les montants actuels : soit 2 à 10 fois moins qu’aujourd’hui suivant les lieux !

Le principe de base devrait être que chacun puisse être propriétaire de son logement.

Les aides éventuelles doivent être principalement réservées à l’accès à la propriété du logement principal.

Il est à noter que les « cadres politiques de gauche » parlent beaucoup de logements sociaux mais, en général n’y habitent pas.

Il est nécessaire de briser la spéculation immobilière par des taxes dissuasives sur d’éventuelles plus valus immobilières.

Les revenus locatifs doivent être plus imposés que les revenus du travail.

Nécessité de taxes dissuasives sur les logements vides adaptées à chaque zone par décision du peuple et augmentant fortement chaque trimestre.(mesure applicable immédiatement).
Rapidement le propriétaire doit trouver un locataire et donc baisser le loyer ou vendre.

Double avantage : moins de logements vides et donc plus de gens mieux logés, pression à la baisse de l’ensemble des loyers.

Poursuivre une politique de construction et d’acquisition de logements principaux, ce qui induit une plus grande difficulté à trouver des locataires et donc participe à la baisse des loyers.

– quelles zones constructibles, à quel prix (oter la possibilité de faire la moindre spéculation foncière)

– quelle  TVA sur quels matériaux

– statut des constructeurs

– impôts différents et très progressifs sur les revenus immobilier

– prêt à taux 0 (hors inflation) à très longue durée plus en rapport avec la durée de vie du bien (50 ans par exemple) par un organisme spécialisé (ça pourrait être la Poste qui doit totalement relever de la fonction publique).

etc…

 Les logiciels

Pour ce qui est des logiciels « grand public ».

– Interdire la vente forcée façon Bill Gates : par exemples ordinateurs vendus avec système d’exploitation Windows.

– Participer au développement et à la popularisation des logiciels « open source ».

– Toute la fonction publique doit utiliser des systèmes non propriétaire.

 

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